FR
Comment percevoir autrement la réalité ou celle des autres ?

La notion de technologie peut-elle devenir une pratique permettant
de se ré-approprier les outils du contemporain pour créer de nouvelles expériences d’existence ?

Nos identités, entre virtuel et réel, sont de plus en plus indéfinissables. Connectés les uns les autres, mais définitivement seul face à un univers de données fragmentées et sans clé de lecture, nous dérivons. Ces nouveaux artefacts de la vie contemporaine sont des objets
de contrôle et des objets de réfléchissement, leur ambiguïté entre réel et virtuel extrapole des perceptions et des sensations dont il faut
en extraire l’essence afin de se les ré-approprier pour reconstruire
de nouvelles fonctions.

Profondément ancrés dans la culture et l’esthétique d’internet avec ses flux de données infinis, une difficulté de faire la distinction entre artefact et réalité charnelle apparait et suggère alors des intersections croissantes entre les espaces virtuels et réels. La technologie ne se résume donc pas seulement à des outils informatiques et numériques, elle se déploie dans la poésie, la mémoire, l’affect et d’autres formes
de technologie humaine dont il faut avoir conscience afin d’être dans un mouvement perpétuel de nouvelles expériences : déformer la réalité, percevoir autre chose, faire en étant autre.

EN
How to perceive reality or the reality of others?

Can the notion of technology become a practice allowing us to re-appropriate the tools of the contemporary to create new experiences of existence?

Our identities, between virtual and real, are increasingly indefinable. Connected to each other, but definitively alone in the face of a universe of fragmented data and without
a reading key, we are drifting. These new artefacts of contemporary life are objects of control and objects
of reflection, their ambiguity between real and virtual extrapolates perceptions and sensations whose essence must be extracted in order to re-appropriate them
to rebuild new functions.

Deeply rooted in the culture and aesthetics of the Internet with its infinite data flows, a difficulty to distinguish between artefact and carnal reality appears and suggests then increasing intersections between virtual and real spaces. Technology is therefore not only computer and digital tools, it is deployed into poetry, memory, affect and other forms of human technologies of which one must be aware in order to be in a perpetual movement of new experiences: distorting reality, perceiving something else; doing while being something else.